L’arthrose de hanche ou coxarthrose correspond à une destruction du cartilage de la hanche.
Le cartilage est un tissu recouvrant les surfaces osseuses participant à une articulation : il permet un glissement harmonieux des surfaces articulaires, sans douleur.
Lorsque le cartilage est usé, des douleurs apparaissent. Lorsque l’usure de la hanche est très marquée, les douleurs deviennent invalidantes, les amplitudes articulaires de la hanche diminuent et apparaît une raideur articulaire.
Le patient souffrant de coxarthrose évoluée est limité pour ses activités quotidiennes et de loisirs ; il peut présenter une perte d’autonomie si cette usure continue à évoluer.
Un traitement médical peut améliorer transitoirement les douleurs, et parfois, une intervention chirurgicale est indiquée ; Elle consiste le plus souvent à mettre en place une prothèse totale de hanche.
L’ostéonécrose aseptique de la tête du fémur est une maladie caractérisée par la destruction des cellules osseuses de la tête fémorale, secondaire à un trouble de la circulation sanguine, de raison encore inconnue.
Elle entraine une destruction partielle ou totale de la tête fémorale, à l’origine de douleurs de hanche.
Elle peut apparaître suite à un traumatisme (fracture du col du fémur, luxation de hanche avec ou sans fracture du cotyle) ou être d’origine non traumatique : les traitements prolongés par corticoïdes, l’intoxication éthylique, la drépanocytose et d’autres maladies sont reconnus comme facteurs de risques d’ostéonécrose.
Des traitements conservateurs peuvent être proposés ( ex : forage de la tête fémorale) et parfois lorsque la tête est très abimée, un remplacement de l’articulation par une prothèse de hanche est indiqué.
La fracture du col du fémur est cassure de l’extrémité supérieure du fémur, située entre la tête fémorale et le trochanter (insertion des muscles fessiers). Elle touche le plus souvent des personnes âgées, notamment les femmes atteintes d’ostéoporose, lors d’une chute ; Mais des sujets plus jeunes peuvent être touchés, lors d’accident de la voie publique ou d’une chute d’un lieu élevé.
Il s’agit d’une urgence chirurgicale. Chez les sujets les plus jeunes, on peut tenter un traitement conservateur ou ostéosynthèse, qui consiste à réduire et fixer la fracture avec du matériel.
Chez les patients plus âgés, compte tenu du risque d’ostéonécrose secondaire important, on propose souvent une prothèse de hanche, afin de pouvoir récupérer rapidement la marche.
Le conflit fémoro-acétabulaire est caractérisé par un contact anormal entre le fémur et l’acétabulum (surface articulaire du bassin) lors des mouvements de la hanche. Ces contacts anormaux, lorsqu’ils sont répétés de façon pluri-quotidienne, peuvent entrainer des lésions des structures articulaires (bourrelet acétabulaire, cartilage) et être à l’origine d’une arthrose de hanche.
Ces contacts anormaux peuvent être causé soit par un fémur présentant une bosse supérieure sur le col fémoral (« effet came »), soit par un acétabulum trop recouvrant (« effet pince »).
Le conflit fémoro-acétabulaire entraine l’apparition de douleurs de hanche (de l’aine ou inguinale) qui doivent alerter un patient jeune et sportif.
Un traitement par arthroscopie est parfois indiqué, s’il n’y a pas encore de lésions arthrosiques sur la hanche.
Une prothèse de hanche douloureuse traduit le plus souvent un dysfonctionnement de la prothèse ou une usure de celle-ci.
Les causes de douleur sont multiples :
Parfois, même si les douleurs sont bien présentes à la hanche, la prothèse n’est pas en cause : Crise de sciatique, cruralgie, hernie inguinale, artériopathie , algodysthrophie.
La luxation de prothèse de hanche est un épisode traumatisant nécessitant un transport urgent pour une réduction sous anesthésie générale.
Elle peut survenir lorsque la prothèse de hanche est usée, ou lors d’un traumatisme.
Après la pose d’une prothèse de hanche, en fonction de la technique de pose utilisée par votre chirurgien, des mouvements peuvent être interdits temporairement pour éviter le risque de luxation. Ces mouvements à risque de luxation sont limités pour une durée de 4 à 6 semaines, le temps que l’enveloppe articulaire (capsule articulaire) cicatrise.
Lorsqu’une prothèse de hanche est implantée dans le corps humain, elle est soumise à des contraintes de frottement en permanence, ce qui entraine une usure lente et progressive de la prothèse, sans douleur.
En fonction du type de prothèse et du couple de frottement ( céramique/ métal-polyethylène), l’usure peut évoluer de façon différente et libérer plus ou moins de débris d’usure.
A long terme, l’évacuation des débris d’usure par le corps humain peut entrainer une destruction osseuse ou ostéolyse, voir un descellement d’un des implants.
L’usure importante d’une prothèse de hanche peut également entrainer un « jeu » dans celle-ci , avec une mauvaise congruence des implants entre eux, et un risque de luxation.