L’arthroscopie est une technique chirurgicale mini-invasive qui permet d’accéder à une articulation, en introduisant une petite caméra à travers un moucheture cutanée.
Par cette vision intra-articulaire, elle permet de faire un diagnostic ou de confirmer des lésions suspectées par l’examen clinique et les examens d’imageries.
Elle permet également de traiter différentes pathologies par l’introduction, par une autre moucheture cutanée, d’instruments chirurgicaux miniatures.
Elle permet un rétablissement rapide et donne d’excellents résultats lorsque l’articulation ne présente pas encore de lésions arthrosiques. Sur une cheville, il est possible de réaliser une arthroscopie antérieure ou postérieure, en fonction de la localisation et de la nature de la pathologie.
L’arthrodèse de cheville a pour but de faire fusionner les os de la cheville, lorsque les surfaces sont trop dégradées pour envisager un traitement conservateur.
Elle consiste à enlever le cartilage restant de l’articulation douloureuse, à aviver les os et à les fixer entre eux dans une position idéale permettant de récupérer la fonction de marche. Son principal inconvénient est la perte de mobilité complète de l’articulation qui est fixée, mais la cheville est souvent raide en pré-opératoire, le patient n’est pas gêné par cette perte de mobilité.
L’articulation de la cheville comporte deux compartiments articulaires distincts (articulation tibio-talienne et articulation sous-talienne) et il existe donc 3 possibilités d’arthrodèse :
Ces chirurgies nécessite une décharge du membre inférieur en post-opératoire pour une durée de 6 à 8 semaines, et la consolidation complète de l’arthrodèse est généralement obtenue entre 3 et 4 mois après l’intervention.
Cette chirurgie peut être réalisée de façon mini-invasive par arthroscopie lorsqu’il n’existe pas de déformation sévère préalable au niveau de la cheville.
Le remplacement articulaire de la cheville par une prothèse reste une chirurgie rare, mais qui a tendance à se populariser avec l’amélioration des implants et matériaux utiliser pour ce remplacement prothétique.
L’arthroplastie de cheville est possible sur une cheville douloureuse à cause de l’arthrose (usure) de l’articulation tibio-talienne, mais à condition que cette cheville soit stable, mobile et qu’elle ne présente pas de déformation importante.
Les surfaces cartilagineuses et osseuses abimées sont remplacées lors de la chirurgie par un implant tibial et un implant talien tous les deux en alliages métalliques, fixées dans l’os, entre lesquels est intercalé un implant en polyéthylène.
Un appui soulagé peut-être repris d’emblée après la chirurgie, avec un retour à la vie normale entre 3 et 6 mois après l’intervention.
Il existe de nombreuses techniques de réparation chirurgicale pour prendre en charge une instabilité de cheville.
Il faut toutefois différencier les techniques de « réparations vraies » des techniques de « reconstruction ligamentaire ».
Ces techniques peuvent être réalisées sous arthroscopie ou à ciel ouvert, et le temps de récupération et de retour aux activités sportives est plus long pour une ligamentoplastie que pour une réparation.
Le calcanéum est l’os de l’arrière pied qui forme le talon. Il peut être impliqué dans plusieurs pathologies ou déformations de l’arrière pied en fonction de sa morphologie.
Ainsi, il existe plusieurs techniques d’ostéotomies ( fracture artificielle chirurgicale à un endroit précis) pour pouvoir corriger une déformation du talon ou de la morphologie du pied. On distingue notamment :
Quand la fracture du calcanéum déstabilise de façon importante l’axe de l’arrière pied ou l’orientation des surfaces articulaires, il peut être indiqué de pratiquer une ostéosynthèse, afin de limiter les séquelles post-traumatiques (douleurs, arthrose) de ce type de fracture.
La réalisation de cette ostéosynthèse est conditionnée par un bon état cutané et par un délai de réalisation de la chirurgie <15jours par rapport à la fracture.
Dans notre pratique, nous utilisons une technique mini-invasive d’ostéosynthèse percutanée à l’aide d’un petit clou permettant de retrouver une congruence articulaire et un bon axe à l’arrière-pied.
Des infiltrations intra-articulaires ou péri-articulaires peuvent être proposées pour soulager les douleurs articulaires.
Des infiltrations d’anti-inflammatoires puissants, tel que la cortisone, peuvent être réalisés pour diminuer le ressenti douloureux, mais elles ne traitent pas la cause des douleurs.
La viscosupplémentation par un injection intra-articulaire d’un gel d’acide hyaluronique afin de lubrifier l’articulation et de diminuer les frottements entre les surfaces usées, diminuant les douleurs.
Enfin, l’injection de plasma riche en plaquettes (PRP) est une technique récente utilisant les propriétés régénératrices et cicatrisantes des plaquettes sanguines.
Un échantillon du sang du patient est prélevé, puis préparé grâce à un protocole de centrifugation. Une fois prélevé, le concentré plaquettaire est activé, puis réinjecté dans la zone à traiter.